Nymphoplastie : chirurgie des petites lèvres

 L’hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres notamment par rapport à celle des grandes lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui fait dire aux patientes qu’elles ont des petites lèvres « pendantes ».  L’hypertrophie est le plus souvent bilatérale conservant l’asymétrie physiologique des petites lèvres, la gauche étant naturellement plus importante que la droite ; elle peut cependant être unilatérale. Cet aspect apparaît le plus souvent à la puberté (hypertrophie primaire juvénile) mais il peut survenir après un accouchement ou à la ménopause.

 

Bien souvent les petites lèvres vont présenter une hyperpigmentation due aux frottements dans la lingerie. Parfois, l’hypertrophie se prolonge en avant réalisant des replis de part et d’autre du clitoris. L’hypertrophie des petites lèvres entraîne souvent une gêne vestimentaire : port de jean serré, de string, de maillot de bain moulant ou lors de la pratique de certains sports : bicyclette, équitation.

 

La gêne est variable lors des rapports sexuels, moins physique  que psychologique avec une gêne à se dénuder devant un partenaire. Parfois cette hypertrophie est responsable de mycoses à répétition. Ces troubles peuvent justifier la prise en charge par l’assurance maladie dans les cas les plus importants.

Comment traiter l'hypertrophie des petites lèvres ?

L’intervention chirurgicale ou nymphoplastie a pour but la réduction de la taille des petites lèvres, la correction d’une éventuelle asymétrie majeure, sans omettre, s’il y a lieu, la réduction des prolongements antérieurs de chaque côté du clitoris.

 

L’objectif est d’obtenir une vulve harmonieuse avec une taille des petites lèvres en rapport avec celle des grandes lèvres et du volume de la vulve.

Quelle technique de nymphoplastie ?

 L’intervention réalise l’ablation de la muqueuse en excès. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites. La plus simple consiste en une résection à la demande selon un schéma pré-établi personnalisé, dont le tracé suit le bord libre de la lèvre. Cette technique a l’avantage d’être sûre, modulable.

 

Elle permet de traiter non seulement l’hypertrophie des petites lèvres mais aussi le prolongement antérieur s’il y a lieu, et de réduire l’hyperpigmentation fréquemment associée. Les berges muqueuses ainsi découpées sont alors suturées au fil résorbable.

 

D’autres méthodes ont été décrites :

 

La résection cunéiforme est possible, elle consiste à réséquer une partie triangulaire de la muqueuse des petites lèvres. Elle ne présente pas la même adaptabilité que la méthode précédente et doit être réservée à certains cas particuliers. Une nymphoplastie peut être effectuée dès l’âge adulte et sans limite d’âge. L’intervention n’aura aucune conséquence négative ultérieure sur les rapports sexuels ni sur les accouchements.

 

En fin d’intervention, un pansement léger est placé dans un slip de protection. En fonction du cas clinique l’intervention peut durer de 30 à 60 minutes.

Nymphoplastie sous anesthésie locale ?

Trois procédés sont envisageables :

• Anesthésie locale pure : un produit anesthésique est  injecté localement afin d’assurer l’insensibilité des petites lèvres

• Anesthésie locale approfondie : par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse

• Anesthésie générale classique : durant laquelle vous dormez complètement.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

 

Modalités d’hospitalisation : Habituellement l’intervention se pratique en «ambulatoire», c’est-à-dire en hospitalisation de jour, avec une sortie autorisée le jour même après quelques heures de surveillance.

Les suites post-opératoires

On retrouve en post-opératoire, un minime saignement durant les 2 à 3 premiers jours. Un gonflement et des ecchymoses sont habituels. Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples. Une protection sera glissée dans le slip. Il est conseillé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon peu serré). La toilette intime est réalisée avec de l'eau et du savon. Il est recommandé de rincer la vulve à l'eau après chaque miction. On préférera pour le séchage de la zone opérée un sèche cheveux très doux. Les fils de sutures se résorberont en principe en 8 à 12 jours, date à laquelle la cicatrisation est obtenue.

 

On conseille d’attendre 2 à 3 semaines pour la reprise progressive d’une activité sexuelle. Un arrêt de travail n’est le plus souvent pas nécessaire. On conseille d’attendre 1 à 2 mois pour reprendre une activité  sportive type équitation ou cyclisme.

Quel sera le résultat de la nymphoplastie ?

Il ne peut être jugé qu'à un mois après l’intervention. La vulve a alors une forme harmonieuse. Les cicatrices s’estompent en 1 à 2 mois. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Les complications rares mais possibles:

La nymphoplastie de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minimes soient-ils. Les suites opératoires sont en général simples au décours  d’une nymphoplastie. Les vraies complications sont rares à la suite d’une nymphoplastie de réduction réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.

 

Pour autant et malgré leur faible fréquence, vous devez être informée des complications possibles :

 

• Les accidents thrombo-emboliques : phlébite, embolie pulmonaire

• Un saignement est rare mais peut nécessiter une reprise rapide.

• Un hématome peut nécessiter un geste d’évacuation.

• Les infections sont rares.

• Un retard de cicatrisation voire même une désunion des berges des sutures peuvent parfois être observés, allongeant les suites opératoires.

• Une nécrose de la muqueuse observée dans certaines techniques opératoires peut être responsable d’un retard de cicatrisation.

• Une altération durable de la sensibilité est exceptionnelle.

 

Ainsi dans la très grande majorité des cas, cette intervention bien étudiée au préalable et correctement maîtrisée donne un résultat très appréciable en termes d’esthétique.

 

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.

Contact :

 

Dr Vivien  MORIS : chirurgien esthétique

Secrétariat : 03.80.29.37.57

e-mail : chirurgie@drmorisvivien.com

www.drmorisvivien.com

 

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Adresse :      1 Boulevard Jeanne d'Arc

                               21000 Dijon


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