La chirurgie des fesses est une chirurgie de plus en plus pratiquée à travers le monde. Avec le développement du lipofilling (transfert de graisse), cette chirurgie a permis de redessiner et d'augmenter le volume des fesses de façon naturelle.
La projection de la fesse est le paramètre essentiel de la beauté des fesses. Elle est la résultante de la masse du muscle grand fessier apparue suite au redressement de l’homme devenu bipède, associée à la « cambrure » de la chute des reins. L’idéal universel c’est d’avoir des fesses pleines et une taille fine dessinant une silhouette en sablier.
La localisation graisseuse autour de la fesse est plus importante chez la femme que chez l’homme formant une morphologie gynoïde ou androïde. Enfin, la qualité de la peau ou son relâchement appelée la ptose fessière peuvent orienter plutôt vers un lifting fessier.
L’esthétique de la fesse est variable en fonction des origines ethniques :
La « fesse plate » est souvent mal acceptée physiquement et psychologiquement, avec pour corollaire une altération de la confiance en soi et un mal-être, parfois profond, pouvant aller jusqu’au véritable complexe. C’est pourquoi, l’intervention se propose d’accroître le volume d’une fesse jugé trop petit grâce à l’implantation de prothèses ou le transfert de graisse (lipofilling).
La liposuccion de la graisse au niveau des flancs encore appelée poignets d'amour permet de redessiner la taille et d'accentuer la cambrure et donc la chute des reins. La liposuccion se poursuit au niveau des trochanters et au niveau de la partie supérieure des cuisses pour obtenir des fesses rondes et harmonieuses en supprimant les excès graisseux souvent appelées "culotte de cheval".
La graisse aspirée par la liposuccion est récupérée et préparée pour une réinsertion au niveau de la partie supérieure de la fesse.
Ainsi le volume de la fesse est augmenté avec une nouvelle répartition des graisses permettant d'obtenir des fesses rondes et harmonieuses.
Cette technique est appelée le Brazilian Butt Lift (BBL) car initialement développé au Brésil par le Pr Ivo Pitangyu. Elle permet de corriger la répartition des graisses de la fesse pour un résultat naturel et harmonieux.
L'autre technique permettant de modifier les fesses lorsqu'une patiente présente peu de graisses, est l'utilisation d'implants en silicone pour réaliser une augmentation des fesses.
Aujourd’hui, tous les implants disponibles en France sont soumis à des normes précises et rigoureuses : marquage CE (Communauté Européenne) + autorisation de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé). Les évolutions marquantes des nouveaux implants, leur conférant une meilleure stabilité, concernent tant les enveloppes que le gel lui-même.
À côté de cette amélioration de la fiabilité, la nouvelle génération d’implants en silicone se caractérise aussi par la grande diversité de formes actuellement disponibles, permettant une adaptation personnalisée à chaque cas. Ainsi, à côté des classiques prothèses rondes sont apparus des implants «anatomiques» profilés en forme de goutte d’eau, plus ou moins hauts, larges ou projetés.
Cette diversité de formes, associée à un large choix de volumes, permet d’optimiser et d’adapter le choix, presque «sur mesure», des prothèses en fonction de la morphologie des patients et de leurs attentes personnelles.
Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que les fesses aient retrouvé toute leur souplesse et que les prothèses se soient stabilisées. L’intervention aura permis une amélioration du volume et de la forme des fesses. Les cicatrices sont habituellement très discrètes. Le gain de volume fessier a une répercussion sur la silhouette globale, permettant une plus grande liberté vestimentaire. Au-delà de ces améliorations physiques, le recouvrement d’une silhouette avantageuse a souvent un effet très bénéfique sur le plan psychologique. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
Indépendamment de la durée de vie des prothèses et exception faite de la survenue d’une variation importante de poids, le volume des fesses restera stable à long terme.
Type d’anesthésie : La lipostructure est habituellement réalisée sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse : anesthésie « vigile ». On peut aussi avoir recours à une anesthésie locale simple, voire à une anesthésie générale.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
Modalités d’hospitalisation : Il peut être indiqué de rester hospitalisé la nuit qui suit l’intervention, cette chirurgie peut également être réalisée en ambulatoire, l’entrée et la sortie se faisant le même jour en fonction du travail qui a été décidé.
La voie d’abord est le plus souvent inter-fessière, avec incision placée dans le sillon situé entre les deux fesses. La mise en place des prothèses est réalisée en passant par l’incision, les implants peuvent être introduits dans les loges réalisées. Le positionnement est intramusculaire, dans l’épaisseur même du muscle grand fessier.
En cas de surcharge graisseuse associée, « poignées d’amour » ou « culotte de cheval », il est possible de réaliser une lipoaspiration.
Parfois un drain peut être mis en place en fonction des saignements durant l'opération. En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé avec un bandage élastique ou bien un vêtement compressif spécial est mis en place avant le réveil. La durée d'intervention varie de une à deux heures.
Les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses les premiers jours, notamment lorsque les implants sont de gros volume. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs, sera prescrit pendant quelques jours. On observe un oedème (gonflement), des ecchymoses (bleus) et une gêne à la marche les premiers temps. Il est souvent demandé à la patiente de rester debout ou allongée sur le ventre les deux premières semaines suivant l’intervention afin de réduire la tension sur les sutures.
Aussi, le premier jour après l’intervention, il est conseillé de «vivre debout» le plus longtemps possible pour que les ecchymoses ou les bleus descendent dans les cuisses.
La seule position assise autorisée, et seulement sur l’arrière des cuisses, est celle nécessaire pour aller aux toilettes. Le premier pansement est retiré après quelques jours. Il est alors remplacé par un pansement plus léger.
La plupart du temps, les fils de suture sont résorbables. Dans le cas contraire, ils seront retirés 15 jours après l’intervention. Il convient d’envisager une convalescence avec interruption d’activité d’une durée de dix à quinze jours. Il est conseillé d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.
La mise en place de prothèses fessières n'est pas quelque chose de définitif. Ainsi, une patiente porteuse d’implants doit s’attendre à devoir un jour remplacer ses prothèses. La durée de vie des implants est habituellement de 10 ans. Il faut noter toutefois que les implants de nouvelle génération ont fait de gros progrès en terme de résistance et de fiabilité. A partir de la dixième année, il faudra se poser la question du changement de prothèses si une modification de consistance apparaît.
Il est essentiel de se soumettre aux visites de contrôle prévues par votre chirurgien dans les semaines puis les mois qui suivent l’implantation. Toutefois, une surveillance échographique peut rassurer quant à l’intégrité des implants, à réaliser une fois par an ou une fois tous les deux ans en cas d'apparition de signes cliniques.
Ultérieurement, la présence des implants doit bannir les injections intra-musculaires dans les fesses : celles-ci endommageraient la prothèse.
Dans le cadre des lipofillings, il faut noter les complications possibles de la lipoaspiration et les complications du lipofilling.
Il a été décrit, dans des cas exceptionnels, des embolies graisseuses au niveau du grand fessier pouvant entrainer des troubles respiratoires.