Lifting cervico-facial

Au bout de 1 à 3 mois, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Mais les cicatrices sont encore un peu rosées et indurées et ne s’atténuent que vers le sixième mois. Les cicatrices seront rouges à 2 mois au maximum puis blanchiront progressivement jusqu’à un an postopératoire.

Grâce aux progrès accomplis tant dans la prise en charge avant et après l’intervention que dans les techniques médico-chirurgicales, on obtient un effet de rajeunissement appréciable, qui reste toutefois très naturel. Le visage n’a pas un aspect « chirurgical » et a retrouvé les traits qui étaient les siens huit ou douze ans auparavant, ce qui donne globalement un aspect reposé, détendu et rafraîchi. Cette amélioration physique s’accompagne en règle générale d’une amélioration psychologique. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Le lifting cervicofacial permet de corriger les effets du vieillissement du tiers inférieur et du cou. En fonction des choix du patient ou de la patiente, cette intervention peut être associée à un autre geste de chirurgie esthétique faciale : chirurgie esthétique des paupières  (blépharoplastie), correction de l’affaissement de la partie latérale du sourcil et de la patte d’oie ( lifting temporal), correction de l’affaissement et des rides du front (lifting frontal conventionnel ou endoscopique). Elle peut être complétée par des thérapeutiques médicales : laserbrasion, dermabrasion, peeling, injections d’acide hyaluronique, injections de toxine botulique.

Deux consultations sont nécessaires en chirurgie esthétique. Lors de la première consultation, le chirurgien examine la qualité de la peau et l'aspect esthétique du visage en repérant avec vous les zones à traiter. Les informations sur les possibilités chirurgicales sont données. C'est seulement lors de la deuxième consultation, au minimum 15 jours après la première (délai légal) et avec le support de photographies médicales de votre portrait que le plan de traitement efficace est établi avec vous. Il sera important de signaler au chirurgien toutes les imperfections que vous souhaitez voir améliorer ou disparaître. Les excès de peau sont repérés, la position des poches de graisse en excès ou l'insuffisance de celle-ci sont également notées pour effectuer les corrections lors de l'intervention. Ayant bien compris votre demande, le chirurgien deviendra votre guide dans l’évaluation du résultat futur et des techniques à employer. Il pourra éventuellement vous déconseiller l’intervention ou vous proposer des alternatives.

Le lifting cervico-facial peut être réalisé sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale.Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, l’anesthésiste et le chirurgien. Le lifting cervico-facial sous anesthésie locale permet de réaliser les gestes de lipoaspiration, de remise en tension du système musculaire de la face et de réséquer l'excès cutané. Vous êtes conscient durant la procédure chirurgicale mais aucune douleur n’est ressentie. La tension artérielle est mieux contrôlée lorsque l'intervention est réalisée sous anesthésie locale permettant de réduire les risques de saignements. Le Dr Vivien Moris est habitué à cette technique, il a notamment publié un article sur cette technique en collaboration avec le Dr Pierre Bensa dans la revue scientifique : Réalités en chirurgie plastique.

Une hospitalisation d'une nuit est généralement préconisée. Si vous présentez les critères requis, le lifting cervico-facial peut être réalisé en chirurgie ambulatoire, avec un retour à domicile le soir même de l’intervention.

Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention. Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 3 semaines précédant l’intervention. L’arrêt du tabac est vivement recommandé, au moins 3 semaines avant et 3 semaines après l’intervention. Le tabagisme aggrave le risque de complication postopératoire de toute intervention chirurgicale. Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Vous pouvez aussi téléphoner à Tabac-Info-Service (3989) pour vous aider à réduire le risque et mettre toutes les chances de votre côté. Il sera pratiqué un lavage des cheveux la veille et le matin de l’intervention et un démaquillage soigneux le jour de l’intervention. Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Vous entrez à l’hôpital le jour de l'intervention, le Dr Vivien Moris effectuera avec vous les dessins préopératoires dans une salle dédiée dans le service ou au bloc opératoire. L'équipe médicale vous installera dans les meilleures conditions pour l'intervention.

Le premier temps de l’opération consiste à infiltrer une solution de sérum physiologique, d’anesthésiant local de longue durée et d’adrénaline. Ce mélange permet de limiter les douleurs postopératoires et les saignements grâce a l’adrénaline.

Le second temps consiste en une lipoaspiration de la graisse sous le menton, ce geste permet de redéfinir la partie cervicale et de briser les rides du cou souvent disgracieuses. L’incision est en grande partie cachée dans les cheveux et au pourtour de l’oreille. A partir des incisions, un décollement est fait sous la peau ; son étendue est fonction de chaque cas, notamment de l’importance du relâchement des tissus. On procède ensuite à une remise en tension extrêmement précise et dosée du plan musculo-aponévrotique, afin de corriger l’affaissement profond, tout en conservant au visage son expression naturelle. En cas de surcharge graisseuse localisée, une lipoaspiration est effectuée dans le même temps opératoire : elle peut être effectuée sur le cou, le menton, les bajoues et les joues.  Au contraire, en cas de perte de volume, une addition de graisse (lipofilling) est souvent efficace pour harmoniser le résultat final. La peau redrapée naturellement vient épouser la forme créée par la mobilisation musculaire, la lipostructure ou la lipoaspiration. L’excédent cutané est supprimé, les sutures sont réalisées sans tension. En fin d’intervention, la plupart des chirurgiens réalisent un pansement qui fait le tour de la tête.

Le lifting chez l’homme comporte quelques particularités avec notamment une peau plus épaisse, un déplacement des zones pileuses, une chevelure plus clairsemée masquant moins discrètement les cicatrices. De plus, les hommes sont plus souvent sujets à une hypertension artérielle qui peut augmenter les risques de saignement et d'hématomes.

En fonction du chirurgien, de l’importance des corrections à apporter et des gestes éventuellement associés, l’intervention peut durer de 2h à 4h.

La sortie pourra intervenir soit le soir même de l’intervention, soit le lendemain.

Les 10 premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.

Au cours de ces premiers jours, l’opéré(e) ne doit ni s’étonner ni s’inquiéter de l'apparition des phénomènes suivants :

- Oedème : gonflement

- Ecchymoses : bleus dans la région du cou et du menton

- Tension douloureuse ou désagréable, surtout en arrière des oreilles et autour du cou.

Ces ecchymoses et œdèmes disparaissent en moyenne dans les 2 semaines postopératoires.

Au bout du premier mois, le gonflement a en général presque disparu. Mais il persiste une légère induration des zones décollées, plus palpable que visible. Les oreilles et les joues ne retrouvent leur sensibilité normale que quelques mois plus tard. Les cicatrices sont cachées en avant et en arrière par les cheveux. La seule zone légèrement visible, en avant du lobe de l’oreille, peut être temporairement masquée par la coiffure ou le maquillage.

Pour le retour à une vie sociale on retient :

- vers le 6 e jour :  présentable pour les personnes proches

- vers le 12e jour :  présentable pour ses amis

- vers 3 à 4 semaines :  l’intervention ne sera pas remarquée, en l’absence d’incidents.

Habituellement, on retient que le lifting cervico-facial permet de rajeunir de 10 ans avec un effet esthétique qui se maintient durant 10 ans. A long terme, le lifting cervico-facial a permis de lutter contre les effets du temps, mais le vieillissement continue à faire son œuvre et l’on peut éventuellement envisager une nouvelle intervention à type de lifting au bout d’une dizaine d’années.

Le lifting cervico-facial peut être répété si besoin en cas de réapparition des signes de vieillissement secondaire au vieillissement physiologique. Un entretien du visage régulier par des techniques complémentaires plus légères comme des injections d’acide hyaluronique ou de toxine botulique permettent de maintenir le résultat.

Le lifting cervico-facial, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical. En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le (la) patient(e) des risques anesthésiques.

En cas de lifting cervicofacial sous anesthésie locale, les risques anesthésiques sont diminués. En pratique, la grande majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont satisfaits de leur résultats.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :

• Hématome pouvant nécessiter une évacuation rapide.

• Souffrance voire nécrose cutanée localisée, responsable d’un retard de cicatrisation essentiellement retrouvé lors d’une consommation tabagique.

• Infection  (exceptionnelle).

• Lésions nerveuses : la lésion d’une branche du nerf facial, susceptible d’entraîner une parésie, voire une paralysie faciale est exceptionnelle et les séquelles disparaissent le plus souvent en quelques mois.

• Cicatrices anormales : hypertrophiques voire chéloïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, elles peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques parfois prolongés.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.