L'Hypertrophie mammaire

Réduction mammaire

L’hypertrophie mammaire correspond à un volume des seins trop important par rapport à la morphologie de la patiente. Avec l'âge et l'effet de la gravité, les seins ont tendance à tomber. Il s'agit de la ptôse mammaire. Il est fréquent de retrouver une asymétrie mammaire associée. L’hypertrophie mammaire entraîne très souvent un retentissement physique et fonctionnel avec des douleurs de la nuque, des épaules et du dos. La pratique de sports est difficile et s'habiller devient compliqué. Les soutiens-gorge de grande taille sont rarement correctement adaptés. Une souffrance psychologique est également très fréquemment retrouvée.

Le résultat esthétique

Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. En effet, durant les premiers mois, les seins sont gonflés (oedème) et ecchymotiques. Les seins vont se remanier durant cette année et prendre leur aspect définitif à partir de 9 mois - 1 an.

Au-delà de l’amélioration esthétique, cette intervention a en général un retentissement favorable sur l’équilibre du poids, la pratique des sports, les possibilités vestimentaires et l’état psychologique. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

 

Les imperfections de résultat :

Il s’agit essentiellement des cicatrices, qui font l’objet d’une surveillance attentive. Les cicatrices sont généralement fines et discrètes en postopératoire immédiat, elles vont ensuite rougir et devenir de couleur violette jusqu’à 2 mois. Durant cette période il est vivement conseillé de masser fortement les cicatrices à l'aide d'une crème hydratante cicatrisante (cicalfate, coldcream, crème nivéa).
De 2 mois à 1 an, les cicatrices blanchissent pour obtenir le résultat définitif au bout d'un an. Durant cette période, il est absolument nécessaire d'éviter le soleil pour limiter les phénomènes de pigmentation des cicatrices. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice est le fait de la patiente.

 

Parfois, il peut persister une asymétrie des seins, qu’il s’agisse du volume, de la hauteur, de la taille ou de l’orientation des aréoles.
Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être faite, mais il convient d’attendre au moins un an ou deux.

Principes de l'intervention

L’intervention permet d'enlever du tissu mammaire en excès. C'est la patiente qui choisit et détermine le volume qu'elle souhaite conserver. Un lifting mammaire est associé pour remonter, recentrer et remodeler les seins pour obtenir un joli résultat harmonieux avec la silhouette de la patiente. La peau en excès est retirée pour obtenir un bon galbe des nouveaux seins. C'est la résection de l'excédent de peau qui provoque les cicatrices.


Deux formes de cicatrices sont possibles :


- Cicatrices en forme de T inversé : on retrouve une cicatrice autour de l'aréole (près du mamelon), une cicatrice verticale et une cicatrice horizontale cachée dans le sillon sous mammaire. La longueur de la cicatrice horizontale dépend de l’importance de l’hypertrophie et de la ptôse.
- La technique verticale pure : c'est une technique modifiée avec seulement 2 cicatrices, l'une périaréolaire et l'autre verticale. La cicatrice horizontale n'existe pas. Cette technique de réduction mammaire est possible seulement chez certaines patientes qui n'ont pas un excès mammaire latéral avec une peau élastique de bonne qualité.


On retrouve très souvent un bourrelet de graisse au niveau de la région axillaire appelé le prolongement axillaire du sein. Le Dr Vivien Moris associe une lipoaspiration de cet excès graisseux afin de remodeler et redessiner un sein rond et harmonieux.

A quel âge peut-on être opéré d'une réduction mammaire ?

Une réduction mammaire pour hypertrophie peut être effectuée à partir de la fin de la croissance puis durant toute la durée de la vie. Même si en pratique l'intervention peut être réalisée à partir de 15-16 ans, le Dr Vivien Moris recommande d'attendre la fin de la puberté.
En effet, la puberté entraîne une augmentation des hormones sexuelles dans la circulation sanguine. Ces hormones modifient la taille de la poitrine qui peut encore augmenter de volume après une réduction mammaire. De plus, ces hormones provoquent une hyper-activation des phénomènes de cicatrisation qui peuvent induire des cicatrices hypertrophiques ou chéloides.

Est-il possible d'allaiter après une réduction mammaire ?

L'allaitement est possible car non modifié par une réduction mammaire, celle ci est possible sans restriction particulière.

Il est préférable de réaliser une réduction mammaire et d'ailleurs toute chirurgie mammaire après les grossesses et allaitements. En effet, la poitrine se modifie avec les grossesses, les allaitements et également lors des modifications de poids. L'idéal est d'avoir un poids stable depuis 6 mois - 1 an pour éviter les modifications de la poitrine après l'opération.

Y a-t-il un risque de cancer du sein ?

Le risque de développer un cancer du sein est diminué par cette intervention, une partie de la glande mammaire est en effet enlevée et systématiquement analysée par un laboratoire spécialisé. La surveillance par des mammographies de dépistage peut débuter dès 35 ans si une chirurgie mammaire est programmée.

Les consultations

Le Dr Vivien Moris vous reçoit lors de 2 consultations espacées de minimum 15 jours et correspondant au délai de réflexion légal. Il examine la poitrine de la patiente et planifie avec elle quelle technique sera la plus efficace pour obtenir une poitrine de taille réduite mais harmonieuse et symétrique.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé avec très souvent la prescription d'un bilan mammographique parfois complété par une échographie mammaire.

Dois-je arrêter de fumer ?

L’arrêt du tabac est indispensable, 3 semaines avant et 3 semaines après l’intervention. En effet le tabac provoque une vasoconstriction des petites artères de la peau. Le manque d'oxygène au niveau de la peau entraîne une souffrance cutanée, des infections et des retards de cicatrisation. L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteurs de risques associés (obésité, mauvais état veineux, trouble de la coagulation). Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Réduction mammaire sous anesthésie locale ?

Le plus souvent la réduction mammaire est réalisée sous anesthésie générale durant laquelle vous dormez complètement. Il est possible de réaliser l'intervention sous anesthésie locale accompagnée d'une sédation. Vous êtes consciente et l'anesthésie est réalisée par le chirurgien qui injecte de l'anesthésiant local au niveau de la poitrine et du thorax. Une réduction mammaire sous anesthésie locale n'est possible que pour de "petites réductions" mammaires.

Quelle hospitalisation ?

L’intervention justifie habituellement une hospitalisation d’une journée. L’entrée s’effectue alors le matin même de l'intervention. Le chirurgien réalise les dessins préopératoires avec vous. L'intervention a lieu dans la journée puis vous passez une nuit à l’hôpital sous surveillance. Si tout va bien, la sortie est autorisée dès le lendemain à partir de 11h.

Dans certains cas, une chirurgie ambulatoire peut être décidéeavec un retour à domicile le soir même de l'intervention.

L'intervention chirurgicale : réduction mammaire

L'intervention débute par l'injection d'un produit anesthésiant et limitant les saignements au niveau de votre poitrine. Les douleurs postopératoires sont minimes grâce à cette injection.

L'intervention consiste à réduire le volume mammaire et à réaliser un lifting de la poitrine selon la technique choisie par le chirurgien et la patiente en consultation : réduction mammaire avec des cicatrices en T ou la technique verticale pure (une cicatrice en moins) éventuellement associée à une lipoaspiration du prolongement axillaire (bourrelet graisseux). En fin d’intervention un pansement modelant, avec des bandes élastiques en forme de soutien-gorge, est confectionné pour 24h puis le soutien-gorge de contention est mis en place. La durée de l'intervention est habituellement de 1h à 2h selon le volume mammaire initial.

Pose de drain ou redon ?

Aucun drain ni redon n'est mis en place pour une réduction mammaire si l'intervention se déroule sans problème. Dans de très rares cas, de saignements durant l'intervention, des drains peuvent  être mis en place pour 24h.

Les suites postopératoires et les pansements

La douleur est habituellement faible. Si une lipoaspiration axillaire a été réalisée, la douleur sera maximale à cet endroit. Des médicaments contre la douleur sont prescrits pour les premiers jours. Un gonflement caractérisant les œdèmes et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras sont fréquemment observés durant 7-10 jours. Le premier pansement est retiré au bout de 24 heures et remplacé par un soutien-gorge de contention.

Les cicatrices sont masquées par des stéristrips (scotch chirurgical). La douche est autorisée dès le lendemain de l'intervention. Les strips peuvent être mouillés et savonnés sans inquiétude. L'important est de sécher la poitrine et les strips en tamponnant avec une serviette et à l'aide d'un sèche-cheveux.

La sortie a généralement lieu le lendemain de l'intervention, la patiente est revue en consultation à 7 jours et à 14 jours de l'intervention. La consultation à 7 jours permet d'évaluer le bon déroulement initial de la cicatrisation. A 14 jours, les strips sont enlevés ainsi que de rares fils non résorbables.

 

Le lendemain de l'intervention, un pharmacien passe dans le service pour mesurer votre nouvelle poitrine et fournit à la patiente un soutien-gorge adapté à la taille de sa nouvelle poitrine. Le pharmacien est réglé directement par la patiente. Le coût du soutien-gorge n'est jamais pris en charge par l'assurance maladie et reste à votre charge (coût entre 80-100€).

Un arrêt de travail est-il nécessaire ?

Selon votre métier, un arrêt de travail est prescrit durant 7 à 30 jours. Il est conseillé d'attendre 1 mois avant de reprendre une activité physique.

Les complications possibles

Une plastie mammaire de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.


En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser. Le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention,
vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une plastie mammaire de réduction réalisée dans les règles.

Pour autant, et malgré leur faible fréquence, vous devez être informée des complications possibles :

  • Hématome : l’accumulation de sang au niveau de la poitrine. S’il est important, une reprise au bloc opératoire est alors préférable afin d’évacuer le sang et de stopper le saignement à son origine.
  • Epanchement séreux : une accumulation de liquide lymphatique au niveau du sein est un phénomène possible, souvent associé à un œdème important. Il se traduit simplement par une augmentation transitoire du volume mammaire. Il disparaît spontanément et progressivement. 
  • Infection : rare après ce type de chirurgie. Il impose parfois la prescription d'antibiotiques et exceptionnellement une reprise chirurgicale pour drainage.
  • Nécrose cutanée : souvent provoqué par un tabagisme important chez la patiente. Il s’agit d’une complication rare mais redoutée car elle peut entraîner une nécrose de l'aréole et entraîne un résultat esthétique non satisfaisant.
  • Anomalies de cicatrisation : Le processus de cicatrisation peut être aléatoire. Chaque patiente cicatrise différemment. Les cicatrices peuvent initialement être fines et discrètes et peuvent s'élargir, se rétracter, adhérer ou se pigmenter. Dans des cas exceptionnels, les cicatrices peuvent devenir hypertrophiques ou chéloïdes et bénéficieront d'un traitement spécifique.
  • Altération de la sensibilité : Elles sont fréquentes les premiers mois mais finissent la plupart du temps par régresser. Une hypoesthésie est possible au niveau du sein et de l'aréole.
  • Galactorrhée/épanchements lactés : Il a été rapporté de très rares cas de stimulation hormonale postopératoire inexpliquée, se traduisant par une sécrétion de lait (« galactorrhée ») avec parfois une collection du liquide autour de la prothèse.
  • Pneumothorax : Rare, il bénéficiera d’un traitement spécifique.
  • Les accidents thrombo-emboliques : phlébite, embolie pulmonaire, bien que globalement très rares après ce type d’intervention. Ces évènements sont prévenus par la reprise de la marche dès le lendemain de l'intervention et le port de bas de contention.

Contact :

 

Dr Vivien  MORIS : chirurgien esthétique

Secrétariat : 03.80.29.37.57

e-mail : chirurgie@drmorisvivien.com

www.drmorisvivien.com

 

Dr Vivien MORIS : chirurgien esthétique

 

Secrétariat : 03.80.29.37.57

Adresse :      1 Boulevard Jeanne d'Arc

                               21000 Dijon


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