Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les chirurgiens plasticiens ont eu l’idée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter en un autre endroit du corps, dans un but de comblement. Cette technique de réinjection de graisse autologue est appelée lipofilling. C'est à partir de 1995 que la réinjection de graisse autologue, aussi appelée lipostructure est devenue une méthode fiable grâce aux travaux du Dr Coleman. Des progrès déterminants concernant notamment le mode atraumatique de prélèvement et de réinjection ainsi que la purification de la graisse ont permis de limiter la part de résorption du tissu graisseux. La lipostructure peut s’appliquer à un grand nombre de dépressions : creux naturels, post-traumatiques ou iatrogéniques.
Le lipofilling permet de corriger de nombreuses disgrâces, les indications se sont multipliées. Il est désormais possible d'utiliser le lipofilling pour traiter les situations suivantes :
Lors de la première consultation avec le Dr Vivien Moris, un examen clinique permettra d'évaluer les zones pouvant être lipoaspirées (zones donneuses de graisse) et les zones à modifier (seins, fesses, visage). Les différentes options thérapeutiques vous seront présentées et un plan de traitement personnalisé sera réalisé. C'est lors de la 2ème consultation que les photographies pré-opératoires seront faites et que la date de l'intervention sera choisie. Le Dr Vivien Moris répondra à vos questions.
Le résultat esthétique est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. Il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : les dépressions sont en règle générale comblées et les volumes restaurés. Il existe une différence variable de 20 à 40 %, entre la quantité de graisse réinjectée et la quantité de prise de la greffe liée au fait que, même avec une technique irréprochable, une partie de la graisse réinjectée va se résorber. De plus, une amélioration de la trophicité de la peau est constatée en regard des zones traitées.
Il faut savoir que la graisse réinjectée qui a pris en tant que greffe graisseuse est sensible, à l’avenir, aux variations pondérales. En cas d’amaigrissement ou de prise de poids, les régions ayant bénéficié de lipostructure se creuseront ou augmenteront de volume.
Avec le temps, le résultat se détériorera progressivement, du fait de la poursuite naturelle du vieillissement de ces mêmes tissus. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
La lipostructure est habituellement réalisée sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse. Dans les cas où une grande quantité de graisse sera lipoaspirée, une anesthésie générale est préférable.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
Cette chirurgie est le plus souvent réalisée en ambulatoire, l’entrée et la sortie se faisant le même jour. Il peut être indiqué de rester hospitalisé la nuit qui suit l’intervention dans les cas de grande quantité de graisse transférée.
On commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des zones de réinjection.
Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique par une micro-incision cachée dans les plis naturels, à l’aide d’une très fine canule d’aspiration. On aura choisi une région discrète où il existait une réserve, voire un excès de tissu graisseux.
La graisse est ensuite préparée au bloc opératoire. On procède à une centrifugation de quelques minutes, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées. La réinjection du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 mm à l’aide de micro-canules. On procède ainsi à l’injection de micro-particules de graisse dans différents plans et selon des directions multiples et divergentes. On tente d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui améliore la survie des cellules adipeuses greffées.
Dans la mesure où il s’agit d’une véritable prise de greffe de cellules vivantes, les cellules greffées resteront vivantes au sein de l’organisme. Cette technique de lipostructure est une technique définitive puisque les cellules adipeuses greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles.
La durée de l’intervention dépend de la quantité de graisse à réinjecter et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 30 minutes à 2 heures en cas de lipostructure isolée.
Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale peu importantes et sont surtout localisées au niveau des zones de prélèvement de la graisse. Un gonflement des tissus (œdème) apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention et mettra en général 5 à 15 jours à être totalement résorbé. Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de réinjections graisseuses, elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention.
Ainsi, si la récupération physique est habituellement rapide du fait du caractère léger et superficiel de l’intervention, il sera nécessaire de bien tenir compte de l’importance de la gêne sociale entraînée par l’œdème et les ecchymoses et d’adapter sa vie familiale, professionnelle et sociale. Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins pour éviter le risque de pigmentation définitive. Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 2 à 3 semaines après l’intervention.
Une lipostructure, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il. En fait, les vraies complications sont rares après une lipostructure de qualité : une grande rigueur dans la pose de l’indication et la réalisation chirurgicale doit assurer, en pratique, une prévention efficace et réelle, notamment avec l'utilisation de canules mousses qui respectent la peau, les vaisseaux et les nerfs.
L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per et/ou post-opératoire.
La complication la plus fréquente après une lipostructure consiste en une hyper-correction qui peut être liée à la réinjection d’une quantité excessive de graisse et se traduit par un excès de volume qui peut être inesthétique.
Une telle hyper-correction devient vite permanente et son traitement est volontiers délicat puisqu’il ne peut être réalisé en règle générale par une simple lipoaspiration. En effet, le plus souvent, seule une ré-intervention avec une véritable exérèse chirurgicale de la graisse en excès assurera la correction d’une telle hyper-correction.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.